Le compositeur

Éric Lysøe fait ses études musicales au Conservatoire d’Angers, où il travaille sous la direction d’André Isoir, et à l’Université de Tours. Compositeur de jazz tout d’abord, il remporte en 1979, avec Le Dit de la Mort enjôleuse, pour chant, guitare, basson, flûte et piano, le Premier Prix (Région Pays de la Loire) du Concours de la Nouvelle Chanson française organisé par le mouvement À cœur joie. Il écrit pour diverses formations de chambre (Aux portes de Marduk, 1977, Cycles Carnavalesques, 1979), avant de s’orienter vers la musique électro-acoustique et de monter plusieurs moments musicaux – dont la Célébration de la 14e nuit sur le texte du Bardo Thödol, œuvre pour piano, piano électrique, percussions et bandes magnétiques (1980). Son écriture exigeante déroute le public et pose de grandes difficultés d’exécution aux interprètes. De sorte qu’après une ultime création (Montserrat, musique de scène pour la pièce d’E. Roblès, Oran, 1984), il abandonne la composition pour se consacrer entièrement à la recherche littéraire.

    Il ne reviendra à la création musicale que vingt ans plus tard, à la demande de Ruggero Campagnoli qui lui propose de mettre en musique son Don Giovanni Tenorio da Napoli. Il en tirera une triple suite concertante en 15 mouvements, témoignage d’une verve évidente et d’une inspiration retrouvée. Un disque, paru en 2006 (Sonate Piano - Violoncelle, Die Wahlverwandtschaften Quintett, etc.) atteste de ce retour en grâce de la musique. La région de Clermont-Ferrand où il s’est fixé récemment a inspiré à Éric Lysøe une Petite Symphonie auvergnate pour orchestre à cordes ainsi que plusieurs œuvres de musique de chambre dont Étrange Éclipse, pour quatuor à cordes et récitant, œuvre créée, le 27 novembre 2009.

Image par Stefan Keller

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